Le 11 novembre dernier se déroulaient les commémorations du centenaire de l’Armistice de 1918. L’orchestre OAE de 3e, promotion Beethoven, s’est illustré lors de cette journée célébrant ainsi le devoir de mémoire et la paix pour les générations futures.
Malgré des conditions automnales pluvieuses dignes des efforts consentis par nos poilus dans les tranchées, les élèves ont d’abord accompagné l’harmonie de La Pommeraye au monument aux morts sur le parvis de la Mairie de Saint Florent le Vieil pour célébrer l’événement. Dans un second temps, toujours avec leurs ainés de l’Harmonie, ils ont joué l’Hymne européen, et enfin seuls, à l’intérieur de la ferme des Coteaux, ils ont ponctué les nombreux discours des autorités présentes par l’interprétation de morceaux liés à la présence américaine durant la deuxième moitié du conflit de la Première Guerre mondiale. Au son du swing, du jazz de Louis Armstrong et d’un négro spiritual cette célébration s’est achevée dans une bonne ambiance, de paix et de convivialité.
Les morceaux joués lors de ces commémoration ont été présentés par les élèves de l’orchestre…
Présentation de l’Hymne à la joie
L’Hymne à la joie, poème de Friedrich von Schiller écrit en 1785, est surtout connu comme finale du quatrième et dernier mouvement de la 9e Symphonie de Beethoven.
L’introduction instrumentale, est adoptée en 1972 par le Conseil de l’Europe comme hymne européen, puis en 1985 comme hymne officiel de l’Union européenne par les chefs d’État et de gouvernement de l’Union.
Aujourd’hui, la classe de 3ème OAE du collège Jacques Cathelineau et les musiciens de l’harmonie de La Pommeraye vont interpréter cet hymne pour célébrer l’idéal de l’unité et de la fraternité humaine.
La Musique et la Grande Guerre…
Au-delà des chants patriotiques et des marches militaires, la musique a éclairé, les heures sombres de la Première Guerre mondiale, dans les tranchées comme à l’arrière, celle qu’on surnommera un peu trop rapidement la « der des der »…
Suite à l’entrée en guerre des États-Unis, le 6 avril 1917, les troupes américaines sont arrivées progressivement en France jusqu’en 1918 pour combattre aux cotés des poilus français et anglais. Les Américains n’ont pas seulement apporté des hommes et des armes, ils ont aussi importé leur culture et leur mode de vie dans leurs paquetages. Parmi eux, des régiments qui ont constitué en France des fanfares de grande valeur. Au total environ un millier de musiciens ont joué dans ces orchestres. L’objectif étant principalement de remonter le moral des troupes et de soutenir l’effort de guerre.
Ce qui a surpris et émerveillé ceux qui les ont entendus, c’est le traitement de la musique, y compris des hymnes nationaux, à l’origine du swing, du ragtime, du blues et surtout du Jazz. Une couleur sonore résultat d’un métissage afro-américain. Des genres musicaux radicalement nouveaux pour les oreilles européennes, développés principalement par les Africains Américains et diffusés par les fanfares militaires… et cela même après la fin du conflit… avec l’Armistice du 11 novembre 1918 et plus tard avec le traité de paix signé à Versailles en Juin 1919 jusque dans les années 30.
L’orchestre du collège Cathelineau tient à montrer que ce lien musical a aussi une dimension historique avec le devoir de mémoire ancré dans les cours d’histoire et que c’est, par sa présence, un enjeu majeur pour ne pas oublier que beaucoup ont perdu la vie pour défendre la patrie et préserver ainsi celle de nos générations futures…
Nous allons jouer devant vous des titres évocateurs comme Oh when the saints (un negro spiritual) et What a wonderfull world (de Luis Armstrong).
Bonne écoute à tous.